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  • : Le "tantra" n'est pas ce que tu crois
  • : Tantrisme, Shivaïsme du Cachemire, Lilian Silburn, Abhinavagupta, Vijnana Bhairava, Non dualité, Tantra
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Bastille - tango pendant le concert de Gotan Project -

...besoin de connaître, de ressentir, de rencontrer, de vibrer, de vivre... je sais peu, je sais rien, je tourne en rond...juste envie d'être un passeur, un veilleur, un témoin,
d'établir un espace de dialogue et de liberté autour du tantra
et des énergies de vie pour qui voudra... ...alors, bienvenue!

 

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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 11:19

afin que passe la lumière, au travers d'elles.


...ce n'est pas évident... ...mais c'est une évidence.... ...et ceci plus que jamais.
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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 10:14

La femme a créé l’univers,

L’univers est sa forme ;

La femme est la fondation du monde,


Elle est la forme véritable du corps.

Quelque forme qu’elle prenne

Celle d’un homme ou d’une femme,

C’est la forme supérieure.

Dans la femme repose la forme de toute choses,

De tout ce qui vit et bouge dans le monde.


Il n’est pas de joyau plus précieux que la femme,

Pas de condition supérieure à la sienne.


Il n’existe, n’a jamais existé et jamais n’existera

De destin égal à celui d’une femme ;


Il n’est ni royaume, ni fortune

Comparable à une femme ;


Il n’existe, n’a jamais existé et jamais n’existera

De lieux saints semblables à la femme

Aucune prière n’égale une femme.


Il n’existe, n’a jamais existé et jamais n’existera

De yoga qui s’élève au rang d’une femme,

De formule mystique ni d’ascétisme

Qui vaillent la femme.


Il n’existe, n’a jamais existé et jamais n’existera

De richesses ayant plus de valeur qu’une femme.



(Sakti sangama tantra - tantra médiéval, v. 1500)




Extrait du livre :  "Kali, La force au féminin"

par Ajit Mookerjee  - Thames & Hudson.  

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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 10:44
...plus que jamais j'aurais envie de dire que je ne sais presque rien, et que je m'attend à tout... .... ...quelques pistes.... ...quelques sensations... ......quelques lueurs... ...parfois des fulgurances...de belles rencontres...des instants délicieux que j'aurais voulu éternels... ...je perçois quelques fois la présence de la Déesse, de la Vibration... ...... ...mais que de silences assourdissants...
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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 16:04
...pour peu que tu sois sur une voie, toi qui me lis, lis ce livre...
...aie la patience d'en parcourir consciencieusement les deux premières parties, lis les, tranquillement, même si tu te demandes, un peu perplexe, où tout cela mène, ou mènera... ...et puis, petit à petit, il est une chance que tu commences à sentir autre chose, au fur et à mesure que tu progresses dans ta lecture, que tu laisses ton intuition te guider ou t'inspirer, que le récit déclenche en toi visions et sensations...et puis autre chose... ...oui, oui, ...tu "verras" ! 
...Merci Lisbeth...


Le Miroir du Vent, par Pierre Feuga, Editons Almora, Paris, 2008. 414 pages.
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22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 14:18
Le Vijnana Bhaïrava Tantra, un des textes majeurs des tantras, et qui provient d'une transmission orale millénaire (entre 4 mille et 8 mille ans) est rédigé en sanskrit (depuis environ mille ans), langue ancienne et dite "flexionelle", qui prête à "interprétation"; ainsi sa traduction peut fluctuer, au gré des traducteurs et de leurs sensibilité.

Le texte originel comporte 163 sutras, que Lilian Silburn a traduits et surtout remarquablement commentés.

Daniel Odier a choisi d'en présenter à sa façon et d'en commenter 160.

Pierre Feuga ainsi qu'Osho, se sont concentrés sur la traduction et les commentaires des 112 sutras qui constituent le noyeau du texte (les
 "112 méditations").

La lecture des différentes versions des textes a de quoi rendre perplexe un lecteur sans préparation, les traductions pouvant "différer", et les comparer entre elles un peu ardu, car comparer la sutra 104 de Lilian Silburn avec la sutra 104 de Pierre Feuga est inutile : ce ne sont pas les mêmes : il existe en fait un décalage de l'ordre du chiffre de "23" pour arriver à les comparer : ainsi la sutra "60" de Pierre Feuga, correspond à la sutra "83" de Lilian Silburn, la "61" correspond à la "84", etc... ....idem pour la version de Daniel Odier... ...Bref, le moyen idéal est de prendre les versions imprimées, et de les comparer minutieusement, en se servant de son intuition pour arbitre suprême...

...A moins de connaître le sanskrit.....et de pouvoir ainsi accéder à la version originale...


J'ajoute encore qu'il est d'une importance capitale d'accéder aux commentaires des traducteurs (et qui se trouvent dans les versions imprimées). Les commentaires d'une seule sutra peuvent prendre deux pages, et permettent ainsi d'aider à la comprendre, à la "saisir", à s'en faire pénêtrer, si on lui est réceptif...).


Un lien vers la traduction et les commentaires d'Osho:

http://www.totallyok.com/secret/


Sur ce site web vous trouverez la traduction et les commentaires
(en Anglais) des 112 méditations, présentée sous deux formes : le premier lien souligné vous mènera vers une liste par "moyen" (ou "technique", en anglais). Le second lien souligné vous mènera vers une liste par thèmes traités. En cliquant sur chacune des méditations, vous accédez au commentaire (en Anglais) d'Osho de cette méditation.






Ci-dessous, vous trouvrez la version du Vijnana Bhaïrava Tantra interprété par Daniel Odier :

VIJNANABHAIRAVA TANTRA



Bhaïrava et Bhaïravi, amoureusement unis dans la même connaissance, sortirent de l'indifférencié pour que leur dialogue illumine les êtres.


1. Bhaïravi, la Shakti de Bhaïrava dit:

Ô Dieu, toi qui manifeste l'univers et te joue de cette manifestation, tu n'es autre que mon Soi. J'ai reçu l'enseignement du Trika qui est la quintessence de toutes les écritures sacrées cependant, j'ai encore quelques doutes.

 

 

2-4. Ô Dieu, du point de vue de la réalité absolue, quelle est la nature essentielle de Bhaïrava? Réside-t-elle dans l'énergie liée aux phonèmes? Dans la réalisation de la nature essentielle liée à Bhaïrava? Dans un mantra particulier? Dans les trois Shakti? Dans la présence du mantra vivant dans chaque mot? Dans le pouvoir du mantra présent dans chaque particule de l'univers? Réside-t-elle dans les chakra ? Dans le son ha? Ou bien est-ce uniquement la Shakti?

 

 

5-6. Ce qui est composé est-il issu de l'énergie immanente et transcendante ou ne ressort-il que de l'énergie immanente? Si ce qui est composé ne ressort que de l'énergie transcendante, la transcendance même n'aurait alors plus d'objet. La transcendance ne peut être différenciée en sons et en particules car sa nature indivise ne lui permet pas de se trouver dans le multiple.

7-10. Ô Seigneur, que ta grâce abolisse mes doutes!

Parfait! Parfait! Tes questions, Ô Bien-aimée, forment la quintessence des Tantra. Je vais t'exposer un savoir secret. Tout ce qui est perçu comme une forme composée de la sphère de Bhaïrava doit être considéré comme une fantasmagorie, une illusion magique, une cité fantôme suspendue dans le ciel. Une telle description n'a comme objet que de pousser ceux qui sont en proie à l'illusion et aux activités mondaines à se tourner vers la contemplation. De tels enseignements sont destinés à ceux qui sont intéressés par les rites et les pratiques extérieures et sont soumis à la pensée dualisante.

 

 

11-13. Du point de vue absolu, Bhaïrava n'est associé ni aux lettres, ni aux phonèmes, ni aux trois Shakti, ni à la percée des chakra, ni aux autres croyances, et la Shakti ne compose pas son essence. Tous ces concepts exposés dans les écritures sont destinés à ceux dont l'esprit est encore trop immature pour saisir la réalité suprême. Ils ne sont que des friandises destinées à inciter les aspirants à une voie de conduite éthique et à une pratique spirituelle afin qu'ils puissent un jour réaliser que la nature ultime de Bhaïrava n'est pas séparé de leur propre Soi.

 

 

14-17. L'extase mystique n'est pas soumise à la pensée dualisante, elle est totalement libérée des notions de lieu, d'espace et de temps. Cette vérité ne peut être touchée que par l'expérience. On ne peut l'atteindre que lorsqu'on se libère totalement de la dualité, de l'ego, et qu'on s'établit fermement dans la plénitude de la conscience du Soi. Cet état de Bhaïrava est gorgé de la pure félicité de la non différenciation du tântrika et de l'univers, lui seul est la Shakti. Dans la réalité de sa propre nature ainsi reconnue et contenant l'univers entier, on touche à la plus haute sphère. Qui donc pourrait être adoré? Qui donc pourrait être comblé par cette adoration? Seule cette condition de Bhaïrava reconnue comme suprême est la grande Déesse.

 

 

18-19. Comme il n'y a plus de différence entre la Shakti et celui qui la possède, ni entre substance et objet, la Shakti est identique au Soi. L'énergie des flammes n'est autre que le feu. Toute distinction n'est qu'un prélude à la voie de la véritable connaissance.

 

 

20-21. Celui qui accède à la Shakti, saisit la non-distinction entre Shiva et Shakti et passe la porte d'accès au divin. Ainsi qu'on reconnaît l'espace illuminé par les rayons du soleil, ainsi reconnaît-on Shiva grâce à l'énergie de Shakti qui est l'essence du Soi.

 

 

22-23. Ô Dieu suprême! Toi qui porte un trident et un collier de crânes, comment atteindre la plénitude absolue de la Shakti qui transcende toute notion, toute description et abolit le temps et l'espace? Comment réaliser cette non dualité avec l'univers? Dans quel sens dit-on que la suprême Shakti est la porte secrète de l'état Bhaïravien? Peux-tu répondre par le langage conventionnel à ces questions absolues?

 

 

24. La suprême Shakti se manifeste lorsque le souffle inspiré et le souffle expiré naîssent et s'éteigent aux deux points situés en haut et en bas. Ainsi, entre deux respirations, fais l'expérience de l'espace infini.

 

 

25. A travers le mouvement et l'arrêt du souffle, entre l'expiration et l'inspiration, lorsqu'il s'immobilise aux deux points extrêmes, coeur intérieur et coeur extérieur, deux espaces vides te seront révélés: Bhaïrava et Bhaïravi.

 

 

26. Le corps relâché au moment de l'expiration et de l'inspiration, perçois, dans la dissolution de la pensée duelle, le coeur, centre de l'énergie ou s'écoule l' essence absolue de l'état Bhaïravien.

 

 

27. Lorsque tu as inspiré ou expiré complètement et que le mouvement s'arrête de lui-même, dans cette pause universelle et paisible, la notion du "moi" disparaît et la Shakti se révèle.

 

 

28. Considère la Shakti comme une vive luminosité, de plus en plus subtile, portée de centre en centre, de bas en haut, par l'énergie du souffle, au travers de la tige de lotus. Lorsqu'elle s'apaise dans le centre supérieur, c'est l'éveil de Bhaïrava.

 

 

29. Le coeur s'ouvre et, de centre en centre, la Kundalini s'élance comme l'éclair. Alors se manifeste la splendeur de Bhaïrava.

 

30. Médite sur les douze centres d'énergie, les douze lettres conjointes et libère-toi de la matérialité pour atteindre à la suprême subtilité de Shiva.

 

 

31. Concentre l'attention entre les deux sourcils, garde ton esprit libre de toute pensée dualisante, laisse ta forme se remplir avec l'essence de la respiration jusqu'au sommet de la tête et là, baigne dans la spatialité lumineuse.

 

 

32. Imagine les cinq cercles colorés d'une plume de paon comme étant les cinq sens disséminés dans l'espace illimité et réside dans la spatialité de ton propre coeur.

 

 

33. Vide, mur, quel que soit l'objet de contemplation, il est la matrice de la spatialité de ton propre esprit.

 

 

34. Ferme les yeux, vois l'espace entier comme s'il était absorbé par ta propre tête, dirige le regard vers l'intérieur, et là, vois la spatialité de ta vraie nature.

 

 

35. Le canal central est la Déesse, telle une tige de lotus, rouge à l'intérieur, bleue à l'extérieur. Il traverse ton corps. En méditant sur sa vacuité interne, tu accéderas à la spatialité divine.

 

 

36. Bouche les sept ouvertures de la tête avec tes mains et fonds-toi dans le bindu, l'espace infini, entre les sourcils.

 

 

37. Si tu médites dans le coeur, dans le centre supérieur ou entre les deux yeux, se produira l'étincelle qui dissoudra la pensée discursive, comme lorsqu'on effleure les paupières avec les doigts. Tu te fondras alors dans la conscience suprême.

 

 

38. Entre dans le centre du son spontané qui vibre de lui-même comme dans le son continu d'une cascade, ou, mettant les doigts dans les oreilles, entend le son des sons et atteins Brahman, l'immensité.

 

39. Ô Bhaïravi, chante OM , le mantra de l'union amoureuse de Shiva et Shakti, avec présence et lenteur. Entre dans le son et lorsqu'il s'éteint, glisse dans la liberté d'être.

 

 

40. Concentre-toi sur l'émergence ou la disparition d'un son puis accède à la plénitude ineffable du vide.

 

 

41. En étant totalement présent au chant, à la musique, entre dans la spatialité avec chaque son qui émerge et se dissout en elle.

 

 

42. Visualise une lettre, laisse-toi remplir par sa luminosité. La conscience ouverte, entre dans la sonorité de la lettre, puis dans une sensation de plus en plus subtile. Lorsque la lettre se dissout dans l'espace, sois libre.

 

 

43. Lorsque tu saisis la spatialité lumineuse de ton propre corps irradiant dans toutes les directions, tu te libères de la dualité et t'intègres à l'espace.

 

 

44. Si tu contemples simultanément la spatialité du haut et celle de la base, l'énergie hors du corps te porte au delà de la pensée dualisante.

 

 

45. Réside simultanément dans la spatialité de la base, dans celle du coeur et dans celle du sommet. Ainsi, par l'absence de pensée dualisante, s'épanouit la conscience divine.

 

 

46. En un instant, perçois la non-dualité en un point du corps, pénètre cet espace infini et accède à l'essence libérée de la dualité.

 

 

47. Ô femme aux yeux de gazelle, laisse l'éther pénétrer ton corps, fonds-toi dans l'indicible spatialité de ton propre esprit.

 

 

48. Suppose que ton corps est pure spatialité lumineuse contenue par la peau et accède au sans limite.

 

 

49. Ô Beauté! les sens disséminés dans l'espace du coeur, perçois l'essence de la Shakti comme une poudre d'or d'une indicible finesse qui scintille en ton coeur et de là se déverse dans l'espace. Alors tu connaîtras la béatitude suprême.

 

 

50. Lorsque ton corps est tout entier pénétré de conscience, l'esprit unipointé se dissout dans le coeur et tu pénètres alors la réalité.

 

 

51. Fixe ton esprit dans le coeur en te livrant aux activités du monde, ainsi l'agitation disparaîtra et en quelques jours tu connaîtras l'indescriptible.

 

 

52. Concentre-toi sur un feu de plus en plus ardent qui monte de tes pieds et te consume entièrement. Lorsqu'il ne reste que cendres dispersées par le vent, connais la tranquillité de l'espace qui retourne à l'espace.

 

 

53. Vois le monde entier transformé en un gigantesque brasier. Puis, lorsque tout n'est que cendre, entre dans la béatitude.

 

 

54. Si les tattva de plus en plus subtils sont absorbés en leur propre origine, la suprême Déesse te sera révélée.

 

 

55. Arrive à une respiration intangible, concentrée entre les deux yeux, puis lorsque naît la lumière laisse descendre la Shakti jusqu'au Coeur et là, dans la présence lumineuse, au moment de l'endormissement, atteins la maîtrise des rêves et connais le mystère de la mort elle-même.

 

 

56. Considère l'univers entier comme s'il se dissolvait dans des formes de plus en plus subtiles jusqu'à sa fusion dans la pure conscience.

 

 

57. Si tu médites sur le Shiva tattva qui est la quintessence de l'univers entier sans connaître de limite dans l'espace, tu connaîtras l'ultime extase.

 

 

 

58. Ô Grande Déesse! Perçois la spatialité de l'univers et deviens la jarre qui le contient.

 

 

59. Regarde un bol ou un récipient sans en voir les côtés ou la matière. En peu de temps prends conscience de l'espace.

 

 

60. Séjourne dans un lieu infiniment spacieux, dépourvu d'arbres, de collines, d'habitations; laisse ton regard se dissoudre dans l'espace vierge, de là vient la détente de l'esprit.

 

 

61. Dans l'espace vide qui sépare deux instants de conscience, se révèle la spatialité lumineuse.

 

 

62. Au moment précis ou tu as l'impulsion de faire quelque chose, arrête-toi. Alors n'étant plus dans l'impulsion qui précède ni dans celle qui suit, la réalisation s'épanouit avec intensité.

 

 

63. Contemple les formes indivises de ton propre corps et celles de l'univers entier comme étant d'une même nature, ainsi, ton être omniprésent et ta propre forme reposeront dans l'unité et tu atteindras la nature de la conscience.

 

 

64. Dans toute activité, concentre-toi sur l'espace qui sépare l'inspiration de l'expiration. Ainsi, accède à la félicité.

 

 

65. Ressens ta substance: os, chair et sang, saturée par l'essence cosmique, et connais la suprême félicité.

 

 

66. Ô Belle aux yeux de gazelle, considère les vents comme ton propre corps de félicité. Au moment où tu frémis, accède à la présence lumineuse.

 

 

67. Lorsque tes sens frémissent et que ta pensée atteint l'immobilité, entre dans l'énergie du souffle, et, au moment où tu sens un fourmillement, connais la joie suprême.

 

68. Lorsque tu pratiques le rituel sexuel, que la pensée réside dans le frémissement des sens comme le vent dans les feuilles, accède alors à la félicité spatiale de l'extase amoureuse.

 

 

69. Au début de l'union, sois dans le feu des énergies libérées par la jouissance intime; fonds-toi dans la divine Shakti et continue de brûler dans l'espace sans connaître les cendres à la fin. Ces délices sont en réalité ceux du Soi.

 

 

70. Ô Déesse! La jouissance de la félicité intime née de l'union peut se reproduire à tout moment par la présence lumineuse de l'esprit qui se remémore intensément cette jouissance.

 

 

71. Lorsque tu retrouves un être aimé, sois totalement dans cette félicité et pénètre cet espace lumineux.

 

 

72. Lors de l'euphorie et de l'expansion causée par les mets et les boissons délicats, sois tout entier dans cette délectation et, à travers elle, goûte à la suprême félicité.

 

 

73. Fonds-toi dans la joie éprouvée lors de la jouissance musicale ou dans celle qui ravit les autres sens. Si tu n'es plus que cette joie, tu accèdes au divin.

 

 

74. Là où tu trouves satisfaction, l'essence de la félicité suprême te sera révélée si tu demeures en ce lieu sans fluctuation mentale.

 

 

75. Au moment de t'endormir, lorsque le sommeil n'est pas encore venu et que l'état de veille disparaît, à cet instant précis, connais la suprême Déesse.

 

 

76. En été, lorsque ton regard se dissout dans le ciel, clair à l'infini, pénètre dans cette clarté qui est l'essence de ton propre esprit.

77. L'entrée dans la spatialité de ton propre esprit se produit au moment où l'intuition se libère par la fixité du regard, la succion ininterrompue de l'amour, les sentiments violents, l'agonie ou la mort.

 

 

78. Assis confortablement pieds et mains dans le vide, accède à l'espace de la plénitude ineffable.

 

 

79. Dans une position confortable, les mains ouvertes à la hauteur des épaules, une zone de spatialité lumineuse se diffuse graduellement entre tes aisselles, elle ravit le coeur et cause une paix profonde.

 

 

80. En fixant le regard sans cligner sur un galet, un morceau de bois, ou tout autre objet ordinaire, la pensée perd tout support et accède rapidement à Shiva/Shakti.

 

 

81. La bouche ouverte, place ton esprit dans ta langue au centre de la cavité buccale, avec l'expiration émets le son HA et connais la présence paisible au monde.

 

 

82. Lorsque tu es allongé, vois ton corps comme privé de support. Laisse ta pensée se dissoudre dans l'espace, alors le contenu de la conscience de tréfonds se dissoudra lui aussi, et tu connaîtras la pure présence, libérée du rêve.

 

 

83. Ô Déesse, jouis de l'extrême lenteur des mouvements de ton corps, d'une monture, d'un véhicule, et, I'esprit paisible, coule-toi dans l'esprit divin.

 

 

84. Le regard ouvert sur un ciel très pur, sans cligner, la tension se dissout avec le regard, et là, tu atteins la merveilleuse stabilité Bhaïravienne.

 

 

85. Pénètre dans la spatialité lumineuse de Bhaïrava disséminée dans ta propre tête, sors de l'espace et du temps, sois Bhaïrava.

 

 

86. Quand tu accèdes à Bhaïrava en dissolvant la dualité à l'état de veille, que cette présence spatiale continue dans le rêve, et que tu traverses ensuite la nuit du sommeil profond comme la forme même de Bhaïrava, connais l'infinie splendeur de la conscience éveillée.

 

 

87. Pendant une nuit noire et sans lune, les yeux ouverts sur les ténèbres, laisse ton être tout entier se fondre dans cette obscurité et accède à la forme de Bhaïrava.

 

 

88. Les yeux clos dissous-toi dans l'obscurité, puis, ouvre les yeux et identifie-toi à la forme terrible de Bhaïrava.

 

 

89. Lorsqu'un obstacle s'oppose à la satisfaction d'un sens, saisis cet instant de vacuité spatiale qui est l'essence de la méditation.

 

 

90. Prononce de tout ton être un mot finissant par le son "AH" et dans le "H" laisse toi emporter par le flot de sagesse qui surgit.

 

 

91. Lorsqu'on fixe son esprit libéré de toute structure sur le son final d'une lettre, l'immensité se révèle.

 

 

92. Marchant, dormant, rêvant, la conscience ayant abandonné tout support, connais-toi en tant que présence lumineuse et spatiale.

 

 

93. Pique un endroit de ton corps et, par ce point unique, accède au domaine lumineux de Bhaïrava.

 

 

94. Lorsque par la contemplation se révèle la vacuité de l'ego, de l'intellect agissant et de l'esprit, toute forme devient un espace illimité et la racine même de la dualité se dissout.

 

 

95. L'illusion perturbe, les cinq cuirasses obstruent la vision, les séparations imposées par la pensée dualisante sont artificielles.

 

 

96. Lorsque tu prends conscience d'un désir, considère-le le temps d'un claquement de doigt, puis soudain abandonne-le. Alors il retourne à l'espace duquel il vient de surgir.

 

 

97. Avant de désirer, avant de savoir :"Qui suis-je, où suis-je ?", telle est la vraie nature du "Je". Telle est la spatialité profonde de la réalité.

 

 

98. Lorsque désir et savoir se sont manifestés, oublie l'objet de ce désir ou de ce savoir et fixe ton esprit sur le désir et le savoir libérés de tout objet comme étant le Soi. Alors tu atteindras la réalité profonde.

 

 

99. Toute connaissance particulière est de nature fallacieuse. Lorsque se manifeste la soif de connaître, réalise immédiatement la spatialité de la connaissance elle-même et sois Shiva/Shakti.

 

 

100. La conscience est partout, il n'y a aucune différenciation, réalise cela profondément et triomphe ainsi du temps.

 

 

101. En état de désir extrême, de colère, d'avidité, d'égarement, d'orgueil ou d'envie, pénètre dans ton propre coeur et découvre l'apaisement sous-jacent à ces états.

 

 

102. Si tu perçois l'univers tout entier comme une fantasmagorie, une joie ineffable surgira en toi.

 

 

103. Ô Bhaïravi! ne réside ni dans le plaisir ni dans la souffrance, mais sois constamment dans la réalité ineffable et spatiale qui les relie.

 

 

104. Lorsque tu réalises que tu es en toute chose, l'attachement au corps se dissout, la joie et la félicité se lèvent.

 

 

105. Le désir existe en toi comme en toute chose. Réalise qu'i1 se trouve aussi dans les objets et dans tout ce que l'esprit peut saisir. Alors découvrant l'universalité du désir, pénètre son espace lumineux.

 

106. Tout être vivant perçoit sujet et objet, mais le tântrika réside dans leur union.

 

 

107. Ressens la conscience de chaque être comme ta propre conscience.

 

 

108. Libère l'esprit de tout support et accède à la non-dualité. Alors, Femme aux yeux de gazelle, le soi limité devient le Soi absolu.

 

 

109. Shiva est omniprésent, omnipotent et omniscient. Puisque tu as les attributs de Shiva, tu es semblable à lui. Reconnais le divin en toi.

 

 

110. Les vagues naissent de l'océan et s'y perdent , les flammes montent puis s'éteignent, le soleil surgit puis disparaît. Ainsi tout trouve sa source dans la spatialité de l'esprit et y retourne.

 

 

111. Erre ou danse jusqu'à l'épuisement, dans une totale spontanéité. Puis, brusquement, laisse-toi tomber sur le sol et, dans cette chute, sois entière. Alors se révèle l'essence absolue.

 

 

112. Suppose que tu es graduellement privée d'énergie et de connaissance, à l'instant de cette dissolution, ton être véritable te sera révélé.

 

 

113. Ô Déesse, écoute l'ultime enseignement mystique: il suffit de fixer son regard sur l'espace, sans cligner, pour accéder à la spatialité de ton propre esprit.

 

 

114. Arrête la perception du son en te bouchant les oreilles. En contractant l'anus, entre en résonance et touche ce qui n'est soumis ni à l'espace ni au temps.

 

 

115. Au bord d'un puits, sonde, immobile, sa profondeur jusqu'à l'émerveillement et fonds-toi dans l'espace.

 

 

116. Lorsque ton esprit vagabonde extérieurement ou intérieurement, c'est là précisément que se trouve l'état shivaïte. Où donc la pensée pourrait-elle se réfugier pour ne plus savourer cet état ?

 

 

117. L'esprit est en toi et tout autour de toi. Lorsque tout est pure conscience spatiale, accède à l'essence de la plénitude.

 

 

118. Dans la stupeur ou l'anxiété, à travers l'expérience des sentiments extrêmes, quand tu surplombes un précipice, que tu fuis le combat, que tu connais la faim ou la terreur, ou même lorsque tu éternues, l'essence de la spatialité de ton propre esprit peut être saisie.

 

 

119. Lorsque la vue d'un certain lieu fait émerger des souvenirs, laisse ta pensée revivre ces instants, puis, lorsque les souvenirs s'épuisent, un pas plus loin, connais l'omniprésence.

 

 

120. Regarde un objet, puis, lentement, retire ton regard. Ensuite, retire ta pensée et deviens le réceptacle de la plénitude ineffable.

 

 

121. L'intuition qui émerge de l'intensité de l'adoration passionnée s'écoule dans l'espace, libère et fait accéder au domaine de Shiva/Shakti.

 

 

122. L'attention fixée sur un seul objet, on pénètre tout objet. Qu'on se relâche alors dans la plénitude spatiale de son propre Soi.

 

 

123. La pureté exaltée par les religieux ignorants semble impure au tântrika. Affranchis-toi de la pensée dualisante, et ne reconnais rien comme pur ou impur.

 

 

124. Saisis que la réalité spatiale de Bhaïrava est présente en toute chose, en tout être, et sois cette réalité.

 

 

125. Le bonheur réside dans l'égalité entre les sentiments extrêmes. Réside dans ton propre coeur et accède à la plénitude.

 

126. Libère-toi de la haine comme de l'attachement. Alors ne connaissant ni répulsion ni lien, glisse-toi dans le divin en ton propre coeur.

 

 

127. Toi, au coeur ouvert et doux, médite sur ce qui ne peut être connu, sur ce qui ne peut être saisi. Toute la dualité étant hors d'atteinte, où donc la conscience pourrait-elle se fixer pour échapper à l'extase ?

 

 

128. Contemple l'espace vide, accède à la non-perception, à la non-distinction, à l'insaisissable, par-delà l'être et le non-être: Touche au non-espace.

 

 

129. Lorsque la pensée se dirige vers un objet, utilise cette énergie. Dépasse l'objet, et là, fixe la pensée sur cet espace vide et lumineux.

 

 

130. Bhaïrava est un avec ta conscience lumineuse, en chantant le nom de Bhaïrava, tu deviens Shiva.

 

 

131. Lorsque tu affirmes :"j'existe", "je pense ceci ou cela", "telle chose m'appartient", accède à ce qui n'a pas de fondement et, au-delà de telles affirmations, connais l'illimité et trouve la paix.

 

 

132. "Éternelle, omnisciente, sans support, Déesse de tout le manifesté..." Sois celle-là et accède à Shiva/Shakti.

 

 

133. Ce que tu appelles l'univers est une illusion, une apparition magique. Pour être heureux, considère-le tel quel.

 

 

134. Sans la pensée dualisante, par quoi la conscience pourrait-elle être limitée ?

 

 

135. En réalité, lien et libération n'existent que pour ceux qui sont terrifiés par le monde et méconnaissent leur nature fondamentale. L'univers se reflète en l'esprit comme le soleil sur les eaux.

 

 

136. A l'instant où ton attention s'éveille par l'intermédiaire des organes des sens, pénètre dans la spatialité de ton propre coeur

 

 

137. Lorsque connaissance et connu sont d'une essence unique, le Soi resplendit.

 

 

138. Ô, bien-aimée, lorsque l'esprit, l'intellect, l'énergie et le soi limité disparaissent, alors surgit le merveilleux Bhaïrava!

 

 

139. Ô Déesse, je viens de t'exposer cent douze dhâranâ. Celui qui les connais échappe à la pensée dualisante et atteint la connaissance parfaite.

 

 

140. Celui qui réalise une seule de ces dhâranâ devient Bhaïrava en personne. Sa parole s'accomplit dans l'acte et il obtient le pouvoir de transmettre ou non la Shakti.

 

 

141-144. Ô Déesse, l'être qui maîtrise une seule de ces pratiques se libère de la vieillesse et de la mort, il acquiert les pouvoirs supranormaux, les yogini et les yogi le chérissent et il préside à leurs réunions secrètes. Libéré au sein même de l'activité et de la réalité, il est libre.

La Déesse dit:

Ô Seigneur, qu'on suive cette réalité merveilleuse qui est la nature de la Shakti suprême! Qui donc est adoré? Qui est l'adorateur? Qui entre en contemplation? Qui est contemplé? Qui reçoit l'oblation et qui en fait l'offrande? A qui sacrifie-t-on et quel est le sacrifice?

Ô Femme aux yeux de gazelle, toutes ces pratiques sont celles de la voie extérieure et correspondent aux aspirations grossières.

 

 

145. Seule cette contemplation de la plus haute réalité est la pratique du tantrikâ. Ce qui résonne spontanément en soi est la formule mystique.

 

 

146. Un esprit stable et dépourvu de caractéristiques, voilà la vraie contemplation. Les visualisations imagées des divinités ne sont que des artifices.

 

 

147. L'adoration ne consiste pas en offrandes mais en la réalisation que le coeur est la suprême conscience dégagée de la pensée dualisante. Dans la parfaite ardeur, Shiva/Shakti se dissolvent dans le Soi.

 

 

148. Si l'on pénètre un seul des yoga décrits ici, on connaîtra une plénitude s'étendant de jour en jour jusqu'à la plus haute perfection.

 

 

149. Lorsqu'on jette dans le feu de la suprême réalité, les cinq éléments, les sens et leurs objets, l'esprit dualisant et la vacuité même, alors il y a réelle offrande aux Dieux.

 

 

150-151. Ô Déesse suprême, ici, le sacrifice n'est rien d'autre que la satisfaction spirituelle caractérisée par la félicité. Le vrai lieu de pèlerinage, O Pârvati, est l'absorption en la Shakti qui détruit toute souillure et protège tous les êtres. Comment pourrait-il y avoir d'autre adoration et qui donc la recevrait?

 

 

152. L'essence du Soi est universelle. Elle est autonomie, félicité et conscience. L'absorption dans cette essence est le bain rituel.

 

 

153. Les offrandes, l'adorateur, la suprême Shakti ne sont qu'un. Ceci est l'adoration profonde.

 

 

154. Le souffle sort, le souffle entre, de lui-même sinueux. Parfaitement accordée au souffle, Kundalini, la Grande Déesse, se dresse. Transcendante et immanente, elle est le plus haut lieu de pèlerinage.

 

 

155. Ainsi, profondément établi dans le rite de la grande félicité, pleinement présent à la montée de l'énergie divine, grâce à la Déesse, le yogin atteindra le suprême Bhaïrava.

 

 

155 bis 156. L'air est exhalé avec le son SA puis inhalé avec le son HAM. Alors la récitation du mantra HAMSA est continue. La respiration est le mantra, répété vingt et un mille fois, nuit et jour, c'est le mantra de la suprême Déesse.

 

157-160. Ô Déesse, je viens de t'exposer les enseignements mystiques ultimes que rien ne surpasse. Qu'ils ne soient transmis qu'aux êtres généreux, à ceux qui vénèrent la lignée des Maîtres, aux intelligences intuitives libérées de l'oscillation cognitive et du doute et à ceux qui les mettront en pratique. Car sans pratique, la transmission se dilue, et ceux qui ont eu la merveilleuse occasion de recevoir ces enseignements retournent à la souffrance et à l'illusion alors qu'ils ont eu un trésor éternel entre les mains.

Ô Dieu, j'ai maintenant saisi le coeur des enseignements et la quintessence des tantra. Il faudra quitter cette vie mais pourquoi renoncererait-on au coeur de la Shakti? Ainsi qu'on reconnaît l'espace illuminé par les rayons du soleil, ainsi reconnaît-on Shiva grâce à l'énergie de Shakti qui est l'essence du Soi.

 

Alors Shiva et Shakti, rayonnant de béatitude, s'unirent à nouveau dans l'indifférencié.


© Albin Michel, 1998

extrait de "Tantra Yoga, le Vijñänabhaïrava tantra"

traduit et commenté par Daniel Odier


Cette traduction est extraite du site de Daniel Odier :

http://www.danielodier.com/FRENCH/entree_f.html




Ce troisième lien, vous mènera vers un site qui reprend la traduction de Lilian Silburn (sans ses commentaires):


http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2009/03/28/13081569.html

 

 

Je laisse ce lien temporairement.

La lecture du texte présenté sur ce site est malaisée, à cause de la présentation, et ne permet pas de connaître le "numéro" des sutras, présentées en vrac, pas plus que de les distinguer les unes des autres. Il y a en outre quelques erreurs de transcription, quand j'ai comparé le texte du site avec la version imprimée de l'ouvrage de Lilian Silburn. Dans quelques jours, je mettrais à la place un texte reprenant la numérotation originelle des sutras, texte sur lequel je suis entrain de travailler, et qui sera je l'espère plus "lisible".

 

 

 

 

 

 


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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 09:24
Au fil de mes relectures, ou plutôt des "re-visites" que je fais en parcourant son oeuvre, j'ai la joie, la jubilation de déceler des clés, ainsi que des portes et fenêtres ouvertes vers ailleurs, même dans un commentaire en apparence anodin...des fulgurances se révèlent, certaines me pénêtrent,du coup, je referme l'ouvrage en main, et je m'envole.
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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 14:05


Citations:



"La transmission de la lumière n'est pas intentionnelle. Elle se produit spontanément quand
l'ouverture rencontre l'ouverture."



"L'enseignement se produit quand il n'y a pas de maître."

 


"Quand l'écoute est maintenue, elle devient lucidité, éveil."



"Dans l'écoute vous vivez réellement votre complète absence. C'est seulement dans cette absence complète que vous pouvez sentir votre présence."



"En vivant dans l'abandon, vous êtes complètement libre."



"La conscience est la seule réalité."



"Vous pouvez seulement être la vérité, vous ne pouvez jamais connaître la vérité..."



"Vous ne pouvez jamais voir la lumière parce que vous êtes cette lumière"



"Quand vous vivez sans intention, il y a la vie... être libre de toute anticipation, de toute intention, c'est vivre libre..."
 


"Une acceptation réelle est un lâcher prise, un abandon, une attente, mais une attente sans attente."

 


"Soyez affranchi de vous-même et vous découvrirez la liberté chez autrui, et autrui n'existera plus, seul l'amour existera."



"La maturité vient seulement quand vous connaissez l'art d'explorer, de questionner une situation sans chercher une réponse. Dans cette investigation, vous êtes complètement ouvert."



"Une fois que l'esprit cesse ses efforts de préhension, une fois qu'on renonce à atteindre et devenir quelque chose, une fois que l'énergie n'est plus investie dans une stratégie et dans la poursuite d'un but, l'esprit retourne à un état d'équilibre où tout demeure pacifié et tend vers la conscience silencieuse, au sein de laquelle pensées et perceptions vont et viennent."



"L'approche corporelle vous conduit à un état de bien être et de clarté, de transparence qui vous permet d'être accessible à la compréhension ultime. Comme la pensée et le corps sont interdépendants, la disponibilité et la légèreté du corps jouent un rôle dans la compréhension."



source : http://nondualite.free.fr

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 12:44
...je te dis : ce n'est pas un cadeau que je cherche, c'est toi que je cherche.
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4 juillet 2009 6 04 /07 /juillet /2009 14:40
Entretien avec Eric Baret

S’inscrivant dans le courant du tantrisme cachemirien, Éric Baret s’exprime, libre de toute codification rituelle. Pas d’enseignant, ni d’enseigné. L’enseignement est Silence. Il se manifeste, éventuellement, par la disponibilité au ressenti corporel tel qu’évoquée dans les grands textes comme le Vijnanabhairava Tantra.


Nouvelles Clés : Face à toutes les définitions qui en sont proposées, et à la lumière de votre expérience, pouvez-vous clarifier ce qu’est le tantrisme ?

Éric Baret : Les expériences vont et viennent, le tantrisme reflète ce qui est au-delà de l’expérience. Au niveau pratique, dans le sens classique de l’Inde, il est l’expression journalière de cette non-expérience.

N. C. : Rien à voir, donc, avec l’imagerie énergétique, magique et sexuelle que le tantrisme véhicule en Occident ?

É. B. : Les gouttes de tantrisme qui ont été formulées en Occident sont de lointaines prolongations du tantrisme traditionnel... Ces éléments sexuels, comme tous les arts, font partie du tantrisme. Mais pas plus que l’art du combat, l’art de la construction des temples... Également l’art des pratiques nommées sexuelles, qui ont été codifiées. Mais c’est un tout petit fragment. Quand on lit les grands textes du tantrisme cachemirien, par exemple le Tantraloka d’Abhinavagupta, il y a peut-être une cinquantaine de pages qui se réfèrent aux pratiques « sexuelles », et il y a deux mille pages qui se réfèrent à d’autres éléments.

N. C. : Vous parlez parfois du tantrisme comme d’un « courant », indépendant de toute culture, ou tradition..

É. B. : C’est un courant. Mais pas d’affirmation, de réponse, de savoir. L’enseignement tantrique pose des questions. Il ne répond jamais. S’il répondait, il proviendrait de la mémoire, il serait dans le connu. Faire face au présent affine le questionnement.

N. C. : Vous-même, quand avez-vous eu cette intuition ?

É. B. : Je n’ai jamais rien eu, mais j’ai rencontré quelqu’un qui avait actualisé dans sa vie cette interrogation vibrante. C’est ce qui m’a touché.

N. C. : Cet ami, pouvez-vous nous dire qui c’est ?

É. B. : Il s’appelait Jean Klein.

N. C. : Pour goûter, ou retrouver, ce pressentiment, le maître est-il indispensable ?

É. B. : Pour ce qui est du pressentiment essentiel, on ne peut pas répondre, parce que le maître qu’on rencontre n’est pas à l’extérieur de soi. Quand on rencontre son maître, c’est soi-même qu’on rencontre. Donc le problème ne se pose pas. Pour ce qui est de la codification, de la pratique du tantra, ou celle du yoga, on peut dire : oui, le maître technique est indispensable. Il faut quelqu’un qui ait déjà parcouru le chemin. Dans la tradition du Cachemire, des coups de mains sensoriels sont suggérés pour approfondir ce ressenti : yoga, travail sur le souffle, sur les mantras... Tout le travail qu’on appelle tactile, sensoriel, que ce soit seul ou avec un partenaire, faisait partie, pour Jean Klein, de cette intégration du pressentiment initial.

N. C. : Pourquoi tant d’importance accordée au ressenti ?

É. B. : On peut aisément voir que la plupart des gens sont constamment en train de penser. Quand ils marchent, quand ils mangent, quand ils font l’amour, ils pensent... C’est facile à constater. Quand on a vu cela en soi, une certaine disponibilité peut venir. Ce qui fait penser, c’est l’idée d’être une personnalité. On a une personnalité qui existe uniquement en fonction du futur et du passé. Elle existe en relation. Quand on abdique cette prétention à être une personnalité, il n’y a rien à penser. Les choses se présentent d’elles-mêmes. À ce moment-là, il n’y a pas de futur, il n’y a pas de passé. Donc, ce qui est présence - pas présent, parce que ce présent, c’est le passé - est sensoriel. C’est une façon d’être d’instant en instant. Ça ne veut pas dire qu’à certains moments, si de nouveau l’image d’une personnalité apparaît, il n’y a pas à nouveau un futur et un passé, bien sûr. Mais on se rend compte de ça. On observe, sans juger, sans vouloir changer. Et, à un moment donné, on s’aperçoit qu’on n’a plus le dynamisme de constamment vouloir se penser. C’est alors que la vie quitte les codifications mentales, morales de toute société classique. La vie n’est complexe que quand on pense : « Qu’est-ce que je vais faire tout à l’heure ? »,« Qu’est-ce que j’ai fait hier ? », « Est-ce que j’ai bien fait ou non ? », « Est-ce que je vais bien faire ou non ? »...

N. C. : Et dans l’instant présent, est-ce que je « fais » ?

É. B. : En vérité, on ne fait jamais rien. On prétend faire. C’est après qu’on s’approprie l’acte. Mais il n’y a jamais d’acteur. C’est un concept d’être un acteur. Pendant l’action, il n’y a qu’action. C’est un mouvement fonctionnel, le corps a bougé, sans réflexion. La situation amène sa solution.

N. C. : Est-ce l’attention portée au ressenti corporel qui vous amène à cette prise de conscience ?

É. B. : La vie sensorielle est sans inquiétude, sans demande, sans remord. Les choses sont ce qu’elles sont. C’est la manière de vivre créative : on ne sait rien, on ne veut rien, tout ce qui arrive on le veut, parce que c’est là. Il ne peut rien y avoir de plus grand que ce qui est là dans l’instant. Le reste est fantaisie. La spiritualité est une fantaisie, une psychopathie. La spiritualité, c’est uniquement ce qui est là dans l’instant. Toute la beauté est là. Si je pense à demain, à hier, j’insulte le moment. À vrai dire, j’ai peur du moment, j’ai peur de n’être rien, j’ai besoin de défendre mon image. Or, dans l’instant, on ne peut rien être, ni défendre, on n’a pas de prétention à être quoi que ce soit. Alors, qu’est-ce qui pourrait gêner ? Psychologiquement, j’entends. Le corps, bien sûr, est là : la jambe bouge, le chien mord la main, on va réagir, ça c’est fonctionnel. Mais la réaction psychologique de vouloir être une personnalité, être aimé, être approuvé... cela vous quitte complètement.

N. C. : En quoi, précisément, la vie est-elle « plus facile », pour vous ?

É. B. : Si l’on est psychiquement réactif, c’est que l’on est dans une histoire, que l’on se prend pour un personnage avec son cortège de drames inévitables. Or, je ne suis rien du tout. Peut-être que demain j’aurai une dépression nerveuse parce que ce pigeon, là en face, m’a marché sur le pied. Quelqu’un dont le fantasme est d’être libre, d’être sage, ne peut plus respirer, est tenu à être libre. Sans être tenu à rien, triste, coléreux, jaloux, irrité par le désir, par la laideur, par la lâcheté. Bien sûr, c’est merveilleux comme ça, mais je ne me cherche pas là-dedans. Donc ces états, s’ils viennent, occupent très peu de place, prennent très peu d’énergie. Si on ne se défend pas, tout est beauté. Mais quand on veut être libre, quand on veut être un sage, on vit dans des concepts.

N. C. : Une des conséquences de la pratique tantrique, c’est une très grande liberté ?

É. B. : On ne peut être libre que dans l’instant, parce qu’il n’y a rien d’autre que l’instant. Se dire : « Je veux être libre pour toujours », c’est de la peur. C’est comme avoir un mari pour toujours, un amant fidèle pour toujours, un chien pour toujours, la jeunesse pour toujours, de l’argent pour toujours... Non, il n’y a pas de sécurité. C’est cela, la beauté de la vie.

N. C. : Si tout est dans l’instant, s’il n’y a pas de devenir, il n’y a donc pas non plus de chemin... Qu’est-ce que la voie ?

É. B. : Le yoga, le tantra, la pratique, commence quand quelqu’un vient et qu’il n’a rien à demander. Quand quelqu’un vient avec des questions, dans l’attente de réponses, on est obligé de donner des calmants. Tous ces états, toutes ces pratiques assidues ne sont rien d’autre que des calmants pour les esprits agités. Quand surgit la véritable interrogation, profonde : « Qui suis-je ? », on ne demande plus rien. Là, l’enseignement arrive. Il arrive dans cette disponibilité. Quand on veut être enseigné, quand on veut savoir, c’est qu’il y a peur. On n’est pas prêt. C’est quand quelqu’un ne veut plus rien, ne sait plus rien que, vraiment, il peut être totalement présent.

N. C. : Revenons à cette part de l’enseignement tantrique qui fascine les Occidentaux : les pratiques sexuelles...

É. B. : Le plaisir, pour la majorité des gens, c’est une projection mentale. Il faut vraiment se rendre compte, au niveau plaisir et douleur, qu’il est exceptionnel de sentir un plaisir sans fantasmer dessus. Êtes-vous capable de ressentir une caresse sans faire d’histoire, sans bâtir une histoire autour, sans vous demander de qui elle vient, ce qu’elle signifie, etc ?

La réceptivité sensorielle va très loin. Cette exploration fait partie de la démarche tantrique. Voir à quel point ce qu’on croit être ressenti est, en fait, pensé. On ne ressent pas : on pense le ressenti.

N. C. : Et quand on commence à penser un peu moins ?

É. B. : C’est surtout le premier temps qui compte. Quand on se rend compte qu’on ne sent pas, il y a des moments où le ressenti commence à respirer.

N. C. : Et maithuna, dans tout ça ?

É. B. : maithuna, c’est un mot comme un autre. Toute perception est maithuna. Samyama, faire un avec, ce qui est mal traduit par identification, mais qui veut dire, plutôt, non-séparation. Quand vous regardez ce gazon, ou cet arbre, il y a non-séparation. Le fait de voir, sentir, toucher, c’est évidemment sexuel... C’est la sensorialité. Le yoga amène une délocalisation du corps. On voit, on sent, on entend, on écoute avec tout le corps. Alors, éventuellement, la technique tantrique dans le sens très limité du mot « sexuel » va vous faire approfondir cette capacité d’entendre avec les pieds, de sentir avec le dos, de lécher avec les bras. Ca va être une transposition de tous les sens. Les cinq sens vont être complètement mêlés, il n’y a pas de séparation. Plus ils se mêlent et plus la pensée est absente. Le grand travail tantrique, c’est le mélange des cinq sens. Se rendre compte, profondément, que les cinq sens sont un seul sens : la sensorialité. Pouvoir rester dans cette sensorialité sans passé, sans futur, sans pensée. Ensuite, tous les détails, on peut les travailler à l’infini. Chaque école s’est spécifiée. Selon chaque caractéristique humaine, on peut approfondir techniquement. Chaque personne va aborder le corps tactile de manière différente. Donc tout ce qui est technique est individuel, dépend de ce qu’est la personne, de ce qui lui convient.

N. C. : Qu’est-ce qu’a changé, pour vous, cette ouverture à la sensorialité ?

É. B. : Profondément, ce que ça change, c’est l’absence de besoin de se trouver en situation. Voilà ce qu’amène tout ce travail sensoriel : une cosmicité corporelle qui fait qu’on se sent un avec ce que l’on voit et ce que l’on rencontre. Une non-identité, donc une facilité d’être dans les situations de la vie. Plus de besoin compulsif. On n’a plus besoin d’être aimé pour être heureux. La liberté sensorielle, c’est l’amour sans objet.

 

 

(Source de cet entretien : www.nouvellescles.com)

 


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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 15:19
...d'abord par soi-même, en se demandant, en essayant d'avoir l'intuition, le sentiment, s'il y a adéquation ou pas, entre votre ressenti général et les différents thèmes qui se présentent à vous... ...le monde de l'énergie ça vous parle??? l'énergie vitale ça vous parle??
Vous souhaitez en savoir plus sur votre espace intérieur, sur l'espace de la Conscience???...vous voulez en savoir plus, explorer votre liberté, votre vie, votre sexualité profonde??... ....tout d'abord, surfez sur le net, et essayez de faire un tri, selon votre propre ressenti, entre ce que vous estimez être digne d'intérêt, et ce que vous jugez comme éloigné ou dévoyé... ...explorez...quelques heures, quelques jours...

...si vous voulez lire, plutôt que de vous noyer dans certains textes qui demandent une préparation, je vous recommande de lire ou de parcourir les ouvrages suivants :

- Le livre des secrets, par Bhagwan Shree Rajneesh  (Osho) :
  Albin Michel, Spiritualités vivantes, 376 pages.

- Tantrisme, Doctrine, pratique, art, rituel : par Pierre Feuga, Dangles,
  352 pages.

- La Voie du Tantra, par Ajit Mookerjee, Points, Sagesses, 212 pages.

- Tantra,Suprême Sagesse, Par Osho, chez Ronan Denniel, 298 pages.


Ces quatre livres se complètent, ils sont complémentaires. Cependant, je vous reccomande de commencer par "le livre des secrets" en premier; il contient l'essence du tantra...(oubliez la 4è de couverture qui contient un exposé d'un attaché de presse en mal de marketing... et puis l'auteur n'est plus là....). Et puis il coûte une dizaine d'euros seulement...!

Si vous aimez ce que vous lirez, ce que vous ressentirez, alors continuez... explorez... cherchez... contactez...

Bonne route!
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